Dans le cadre de la non-conférence organisée par l’IFACI, Supervizor a réalisé une enquête auprès des participants à l’atelier :​ 

La lutte contre la fraude d'autant plus importante en temps de crise : 

 et si vous passiez au remote audit​ 

 

La crise engendrée par la pandémie de la Covid-19 a bouleversé les entreprises et leur gestion financière, ainsi que la stabilité des comptes. Une grande méfiance envers l’avenir et les changements perpétués par la situation sanitaire mondiale a émergé.   

 

Dans le but d’obtenir une meilleure approche sur le ressenti des entreprises et leurs différentes approches de gestion de cette crise, Supervizor a mis en place une enquête auprès des participants à son atelier.  

 

Un avenir incertain 

 

Il en ressort de cette enquête des résultats plus ou moins attendus. En effet, 69% des participants craignent que la crise entraîne à terme des changements irréversibles, mais il s'avère également pour certains répondants que cette crise soit bénéfique sur certains aspects, notamment en termes de management et d'outils de contrôle. Ces changements, aujourd'hui indispensables, étaient toutefois déjà perçus comme nécessaire, mais cette crise a souligné leur importance.  

80% des participants perçoivent cette période comme une opportunité de mettre en place une évolution

En ce qui concerne les conséquences de la Covid-19 sur le risque de fraude, la majorité tend vers une augmentation de ce risque, avec 49% des sondés qui remarquent une forte augmentation et 33% seulement une faible augmentation, contre un peu moins de 20% des participants qui ne témoignent d’aucun changement, voire d’une légère baisse du risque de fraude.  

Cependant, les prévisions pour l’avenir sont plus pessimistescar une large majorité des participants craint une forte augmentation du risque de fraude avec 56% des répondants, suivi par 32% qui penchent pour une faible augmentation. 8% des répondants ne tendent quant à eux pour aucun changement et moins de 5% des participants croient en une baisse, forte ou faible, du risque de fraude.  

 

Des risques de fraude accrus  

 

Dans ces risques fraude, les participants craignent en particulier les fraudes au paiement, suivi de près par les fraudes aux fournisseurs et clients, puis la corruption et enfin la fraude aux états financiers. Selon les participants, de nombreuses difficultés les empêchent de lutter de façon effective contre la fraude.

L’accès à la documentation et les difficultés de déplacements sont en premières places avec plus de 50% des sondés qui les mentionnent

Puis, les outils technologiques et les interviews à distance qui représentent également une barrière à la lutte anti-fraude. Enfin, la réduction des effectifs et du temps de travail intervient en dernière position avec cependant plus de 30% des répondants qui trouvent que cette variable représente une des principales difficultédans la lutte contre la fraude dans le cadre de la Covid-19. 

 

Une crise avec des conséquences directes  

 

En plus de représenter un risque de fraude accru, la crise de la Covid-19 a des conséquences directes sur le budget des entreprises. Ainsi, pour plus de 40% des répondants, le budget annuel va donc diminuer pour l’année 2021. Pour 39% ce dernier restera inchangé, et pour moins de 20% des sondés, le budget annuel sera amené à augmenter pour cette année.  

Afin de pallier les difficultés rencontrées par la situation actuelle, les entreprises disposent de divers moyens qu’ils pensent renforcer, notamment pour contrer le risque de fraude. En première position apparaissent les outils technologiques, suivi de près par la formation des équipes existantes, avec près de 80% des répondants qui comptent renforcer ces dispositifs dans les mois à venir. Cependant, moins de 20% participants comptent renforcer la lutte à l’aide des cabinets de conseil et via le recrutement de compétences complémentaires, par manque de moyen d’une part, mais aussicar ces modes de lutte et de prévention paraissent peu pertinents en cette période, voire inefficaces 

 

Quelles solutions pour faire face à la crise ?  

 

Enfin, en ce qui concerne les réponses à apporter pour répondre à la crise, presque 100% des participants pensent que cela devra passer par l’évolution des outils et de la méthodologie (notamment grâce à l’automatisation et la distance). Vient ensuite la mise à jour de la cartographie des risques avec plus de 60% des répondants qui pensent que cela peut devenir une réponse appropriée à la crise. Enfin, seuls quelques participants pensent que la réduction de la durée des audits, celle du nombre d’audits annuels et des effectifs peut se définir comme une réponse appropriée à la crise. 

En somme, les résultats de cette enquête menée auprès d’un panel représenté essentiellement par des personnes évoluant dans le secteur de l’audit interne dans des entreprises de plus de 1000 employés sont assez éloquents. En effet, il apparaît que pour beaucoup d’entreprises la crise perpétuée par la Covid-19 a des conséquences sur la gestion financière de celle-ci et sur les risques de fraude. Il s’agit donc pour beaucoup d’entreprises de trouver de nouvelles façons de contrôler les comptes mais surtout de contrer les risques de malversations financières, en constante augmentation depuis le début de la crise.  

 

A l'occasion de cette conférence, notre client ARKEMA a présenté sa vision de l'audit actuel ainsi que des leviers à mettre en place pour contrer les risques de fraude qui ne cessent de s'accentuer. 

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